Tour des Flandres ou Ronde Van Vlaanderen
J'avais dans l'idée de participer au Tour des Flandres depuis un certain temps et cette année j'ai décidé de me lancer dans le grand bain. Depuis donc plus de 6 mois que j'organise ceci j'en ai parlé à l'AG de l'ATSCAF mais personne n'a pu se libérer donc ce sera seul.Le week-end arrive enfin je pars donc le Vendredi matin de Bron pour l'aventure. Je décolle à 6h de chez moi et je passe à Mâcon pour prendre une charmante jeune dame pour faire du co-voiturage jusqu'à Nancy. La personne est bavarde en plus ce qui fera que cette partie du voyage se passera rapidement. Ensuite pause gas-oil et déjeuner au Luxembourg (normal l'essence est moins chère ici) la météo entre temps c'est gâtée quelque peu, la pluie a fait son apparition en Lorraine et en Belgique, rebelote. Je me dis, j'espère que la météo Belge est plus efficace que celle de France car demain la météo annonce grand beau mais à ce moment-là je doute un peu et quand j'arrive à Ninove pour récupérer ma plaque, une bruine fine tombe mais magie du temps Belges hop un coup de vent et les éclaircies arrivent enfin.
Lieu pour récupération de la plaque et du dossier à Ninove
Maintenant il faut que je fasse le tour de Bruxelles pour rejoindre des amis Belges qui habitent Tervuren dans la banlieue sud-est. Je ne les ai pas revus depuis 27 ans, ça fait un bail ils vont sur leurs 87 et 88 ans d'ailleurs Yvonne ne me reconnaît pas quand je sonne à la porte ce qui est logique vu que la dernière fois, j'étais maigre (si si) et pleins de cheveux (si si bis) d'une tignasse blonde au style surfeur Californien (j'ai des preuves). Je passe une très bonne soirée chez eux en mangeant un bon bifteck avec des pâtes « IL faut manger sportif » me dit Yvonne. Jean me racontes des anecdotes avec mon père mais aussi pendant la guerre,il s'occupait des fiches de salaires et il connaissait les endroits ou ce trouvait les V1 et V2 d'Hitler alors il arrivait à donner des infos aux Alliés.Son père c'est fait prendre et à préférer se suicider que subir les tortures de la Gestapo et lui interrogé par les collabo Belges heureusement qu'il parlait Allemand car un officier de la Wermacht a finalement pu le laisser en Belgique et il a éviter les camps de travail allemand.Il est quand même l'heure de ce coucher car demain réveil à 4h30 car Ninove se trouve à 56km de là (par l'autoroute).
Voilà c'est le jour J réveil pas trop difficile bon café et bonnes tartines avec confiture maison et hop en voiture.je charge le vélo que j'avais préalablement révisé la veille avec l'aide de Jean. J'arrive à Ninove et la Police est en place pour diriger toutes les autos et cyclos qui arrivent sur place et nous guider vers les parkings.Moi je me retrouve à la gare comme un bon Atscafien qui se respecte.
Le jour se lève doucement et effectivement il fait très beau. Passage au départ et hop je décolle vers 7h pour un peu plus de 154 km de pavés et de monts pavés. Déjà on ne se sent pas seul, il y a beaucoup de monde ce qui fait un peloton étirer sur des dizaines et des dizaines de kilomètres. Il a de la brume dans les champs avec l'humidité de la veille il ne fait pas vraiment froid juste un peu frais.
Brume et lever de soleil sur la campagne de Flandres
Les 20 premiers kilomètres, ce font dans la campagne, on a bien sur les odeurs de fumiers qui reviennent sans cesse et quelques bosses gentilles par contre juste avant le 1er ravitaillement un secteur pavé bien défoncé me fait penser que Paris-Roubaix jamais le faire sans mon VTC c'est horrible,les bras font mal et le vélo est secoué dans tous les sens ,c'est usant.
beaux pavés ...
Arrive le 1er contrôle ravitaillement bien sûr comme souvent dans les randonnées Belges on ne trouve que du sucré, galette au miel, barre de céréales, bananes par contre ils ont des petits urinoirs en plastique très pratique (pas pour ces dames bien sur) mais il y a des cabines aussi.
Je repars rapidement et nous retombons sur le parcours du 260 et le 1er mont le Rekelberg 800m à 4% de moyenne et un maximum de 9% pas spécialement difficile mais c'est les pavés qui rendent la montée difficile. Suite à ça on a droit à 9 km sur des petites routes pas en très bon état souvent style plaque de béton et bien sur quelques pavés. On arrive sur la 2e cote du jour Kaperij 700m 7% de moyenne et 9% maximum. Jusqu'à là ça va plutôt bien je n'ai pas la grande forme, mais je me sens bien quand même.Nous arrivons ensuite au 2e contrôle ravitaillement à Ronse et je fais honneur à tout et je remplis bien mes bidons car après ça les choses sérieuses vont vraiment commencer, tout ce qu'il y avait avant était un amuse-gueule.
2ème ravitaillement à Ronse
Voici le Kuisberg 1875m à 4,8% de moyenne et 9% maximum et toujours les pavés qui font la difficulté ça tire sur les bras et ça fait mal aux mains.
http://www.youtube.com/watch?v=rera9mq0Vnc
Voir la vidéo sur le lien ci-dessus
Avant d'arriver sur le Patterberg..
Viens ensuite une succession de montées et descentes et c'est d'ailleurs à la suite d'une belle descente qu'il faut prendre à droite très sec et attaquer le Paterberg 360m 12,9 de moyenne et 20,3 maximum un vrai mur et à peine 2m de largeur impossible de rester sur son vélo ,il y a un bouchon et je suis obligé de mettre pied à terre,quelques-uns super fort arrivent à se faufiler pour faire la grimpette à vélo. Au sommet, je fais dévoiler ma roue par l'assistance technique (au moins c'est gratuit) car j'ai des rayons qui ce desserrent et je sens que ça freine par moments.
360m 12,9 de moyenne et 20,3 maximum le Patterberg ils sont beaux les pavés
Ensuite 7 km plus loin arrive le fameux Koppenberg dans la descente avant d'y arriver.Je perds un de mes bidons je dois donc m'arrêter pour le ramasser puis on attaque ce fameux mont un truc de fou 600m 11,6% de moyenne et 22 maximum la aussi impossible à faire sur le vélo j'essaye mais ça bouchonne je suis donc obligé de faire comme la majorité de la marche quelques uns la encore arrivent à passer mais c'est des acrobates pour passer dans ce micmac.
Que c'est dur le Koppenberg
Enfin le sommet et ça ce calme quelque peu mais il va falloir enchaîner 3 « bergs » en peu de kilomètres et surtout avant d'arriver sur le prochain le Steenbeekdries il y a un passage pavé de plus de 1500m et la ça fait mal concentration maximum le corps est chahuté dans tous les sens terrible puis suit la cote 700m 5,3% de moyenne et 6,7 maximum toujours en pavé bien sur et un peu plus loin vient le Taaienberg toujours des pavés 530m 6,6% de moyenne et 15,8 maximum pas facile mais ça passe avec mon 30X29 pas de soucis.
Le Taaienberg
Quelques kilomètres de répit et hop voilà le Eikenberg 1300m à 6,2% de moyenne et 10% maximum. Jusqu'au prochain mont on va à droite et à gauche sur 12km pour prendre bien sur des petites routes mais surtout des pavés hum c'est bon ça !! mais faut faire attention sinon c'est l'indigestion qui guette ensuite on arrive sur le Molenberg 463m 7% de moyenne et 14,2 maximum il n'est pas très long mais les pavés sont dans un sale état pas facile de trouver des bords donc toute la montée sur les pavés ouille !
Non ne nous sommes pas en Hollande ...
Maintenant il y a le vent de face alors en bon routier que je suis (faut bien que je me la joue un peu quand même) je trouve des roues charitables pour continuer ma route sans trop se fatiguer. Avant d'arriver au fameux « Muur Kapellmurr » ou « Mur de Grammont » on doit passer par le Leberg 950m à 4,2% de moyenne et 13,8 maximum puis le Tenbosse 450m à 6,9% de moyenne et 8,7 maximum, ce ne sont pas les plus compliqués mais avec les pavés et les kilomètres qui s'accumulent ça commence à tirer sur les cuisses. Ensuite on est essentiellement sur des petites routes et même des pistes cyclables et toujours une forte odeur de campagne.
Piste cyclable avant le Leberg et le Tenbosse
La Police gère le trafic à Geraardsbergen avant d'attaquer le Murr 475m 9,3 de moyenne et 19,8 maximum, je me sens bien et je monte à vélo, il y a du monde au bord qui encourage ça motive, mais dans la partie raide une chute juste devant moi m'oblige à mettre pied-à-terre mais, après quelques mètres, je repars sur mon vélo et je finis toute la montée. Ouiiii dans la poche me dis-je dans mon fort intérieur c'est super,quelques photos et hop on repart.
En haut du Mur de Gramont ou Murr-Kapellmurr
On voit de plus en plus de monde au bord les campings cars sont déjà bien présent pour voir les coureurs le lendemain surtout dans la montée du Bosberg dernière difficulté du jour avec 980m 5,8% de moyenne et 11% maximum. Au début il y a des pancartes dessinées avec des caricatures des coureurs s'est marrant à voir et les pavés aussi sont très beaux. Au sommet, un camping improvisé avec pleins de camping cars et de tentes pour avoir les meilleurs places pour voir la course et en même temps.
Cancelara en haut et Tom Boonen ici même début de la montée du Bosberg
Ca sent bon l'arrivée est proche la route est tranquille maintenant à Ninove je vais à l'arrivée des coureurs prendre des photos et voir comment c'est fait.
Enfin l'arrivée
Je finis mon périple à l'arrivée officielle des cyclos avec des stands,des tentes énormes mais aussi beaucoup de monde et de bruit avec la sono et le speaker qui crache des trucs incompréhensibles en plus (du Flamand bien entendu).Je récupère ma médaille et mon tee-shirt puis je prends une grosse barquette de frites et une bonne bière pour fêter ça dignement.
Voilà c'est la fin de l'aventure avec 154,2km en 7h10 et 20,7 de moyenne pour un dénivelé de 1614m pas mal quand même ce fut une expérience enrichissante en tout cas.Sur ce, je rejoins ma voiture puis le camping que j'avais réservé avant de partir à côté de Geraardsbergen pour pouvoir me placer au mieux pour voir les coureurs le Dimanche. Un peu cher ce camping d'ailleurs pour ce que c'est on est pourtant pas sur la Côte d'Azur, mais les tarifs sont les mêmes. Allez, il est l'heure d'aller dormir bonne nuit en revoyant les images de la journée.
Baraque
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