Baraque à vélo

Nous sommes le Mardi 23 Février et comme je suis en vacances dans la région Midi-Pyrénées et à Toulouse plus particulièrement,mon ami Franck m'avait donc proposé une petite randonnée du coté de Foix en direction du château de Montségur.
Il fait gris à Toulouse quand Franck arrive chez ma sœur vers 7h15 comme prévu et il a même du pleuvoir vu l'humidité dans le jardin et sur la voiture.Nous chargeons la voiture et hop c'est parti la météo a annoncé un temps clair vers la montagne mais on peut pas dire que nous sommes rassurés au début car un énorme voile gris puis du brouillard nous accompagne sur une bonne trentaine de kilomètres mais tout à coup on aperçoit les cimes enneigées sous le soleil ouf !
Nous arrivons dans la zone commerciale de Foix à la sortie sur un parking de Brico Marché car notre route passe juste la.Nous nous élançons vers 9h environ et il fait bon il fera même chaud car les 15 premiers kilomètres ce font en montée.

Franck en mal de préparation (il n'a pas roulé depuis Aout et Bron-Toulouse) à beau avoir un super vélo de Specialized il a du mal pour moi ça va je n'ai pas cesse  de rouler et ça ce sent.Le paysage est superbe on voit les cimes de la chaine des Pyrénées enneigées et le long de la corniche ou nous sommes un défilé de vieilles pierres et autres champs un peu aplati par la neige qui était encore présente peu de temps avant,il y a d'ailleurs souvent de la neige dans les fossés.





Franck dans la montée vers Roquefixade

Voici Roquefixade lui aussi posséde son château Chatare moins connu que Montségur mais trés joli aussi à visiter.


Chateau de Roquefixade


Après une courte pause nous descendons dans la vallée traversons la grosse départementale et ça commence à grimper sérieusement d'abord vers Villeneuve d'Olmes puis vers Montferrier.A droite la route va vers le col de la Lauze et à gauche donc vers le col de Montségur et les stations du mont d'Olmes.Un panneau indique 5km de montée à 8,5% de moyenne et des pointes à 9,2% ouah ! Chacun prend son rythme je suis devant et je m’aperçois même que Franck n'est plus en vu mais c'est dur même préparé il n'y a aucune plages de récupérations.Alors que je viens de me mettre en danseuse je fais un léger écart et je perd un de mes bidon.L'arrêt est salutaire car j'ai les pulsations qui vont vite je récupère un peu toujours pas de Franck en vu je repars donc et ça devient dur pour les jambes mais surtout pour le cœur ça bat vite je n'ai pas mon cardio. mais on le sent et vers 800m avant le sommet on voit le château je m'arrête donc pour récupérer,attendre Franck et prendre une photo du château sous cette angle.


Arrière du château de Montségur

Franck arrive il a du mal et me dit qu'il reste 800m à faire et nous repartons presque en même temps j'arrive au sommet et je me prends en photo avec le minuteur sous le panneau du col de Montségur et c'est 1059m.

Sommet du col

Le château de Montségur

Les cyclos au sommet.

Nous faisons la pause casse croute (sandwichs etc..) puis nous reprenons le chemin inverse même en descente c'est fatiguant pour les mains surtout.En bas à Montferrier je fais quelques courses surtout de l'eau car les gourdes sont vides.Après cela il nous faut traverser Lavelanet le pays de Fabien Barthez (pour les connaisseurs) avec sa circulation imposante heureusement notre route part sur la gauche assez rapidement et nous allons longer la corniche et c'est absolument magnifique et nous avons que du léger faux plat montant et descendant donc pas trop fatiguant pour l'organisme.


La corniche entre Lavelanet et Foix

Je propose à Franck à un carrefour une petit variante par 3 petits cols mais il refuse et puis moi mon père m'a dit la veille que ils sont déjà à mon palmarés lors de la Semaine Fédérale de Pamiers en 1980.Nous arrivons donc à Foix qu'il nous faut traverser par l'ancienne Nationale.

La ville de Foix et son château

Nous arrivons donc vers 14h30 environ et il était temps car 1/2 heure plus tard aprés que nous sommes restaurés il se met à pleuvoir légérement mais on est mieux à l'abri quand ça arrive.
Bilan (d'après Franck car j'avais oublié mon compteur) 66km beaucoup pour lui et tranquille pour moi.

Un peu d'histoire

Le site semble avoir été fréquenté dès le Néolithique. On dispose également, découverts sur le pog, de quelques indices d'occupations romaines.

Mais rien ne permet de reconstituer l'histoire de Montségur du Haut Moyen-Age jusqu'au début du 13° siècle, époque à laquelle Raymond de Péreille, vassal du comte de Foix, relève en ce lieu un castrum antérieur dont l'origine n'est pas connue. Par castrum on entend une place fortifiée à laquelle sont annexées (extra muros mais adossées aux remparts) des habitations hébergeant en majorité des populations civiles.

L'histoire de ce nouveau castrum de Raymond de Péreille, dénommé Montségur II par les archéologues, est étroitement liée à l'histoire des cathares du Languedoc.

Issue du christianisme, la religion cathare est basée sur deux grands principes: un Dieu Bon et un Dieu Mauvais. Tout ce qui est immatériel est l'oeuvre du Bon, tout ce qui est matériel est l'oeuvre du Diable.

La religion cathare s'étendra sur une grande partie du Languedoc, et au début du 13° siècle l'Eglise catholique, pour ramener dans le droit chemin ceux qu'elle appelle "hérétiques", n'a pas d'autre solution que de recourir à la force: c'est la croisade contre les Albigeois (parfois improprement appelée croisade des Albigeois).

A partie de 1232 Montségur devient le siège et capitale de l'Eglise cathare. Le castrum se densifie, se peuplant de 500 à 600 âmes, où se côtoient religieux, civils et hommes d'armes. Au nord-est du château les vestiges d'habitations encore visibles aujourd'hui représentent les derniers témoins de ce peuplement.

Le siège de Montségur, 1243-1244.

En 1243, à la tête d'une armée de 10.000 hommes, Hugues des Arcis, sénéchal du roi de France à Carcassonne, et Pierre Amiel, évêque de Narbonne, mettent le siège devant la forteresse. Ce siège durera 11 mois environ, jusqu'à son issue tragique: les assiégés se rendent le 16 mars 1244 et ils seront plus de 230 cathares qui, ne voulant pas renier leur foi, monteront sur le bûcher.

Après la chute de Montségur le roi de France attribue le château à l'un de ses lieutenants, Guy de Lévis. Remaniée dans son architecture, la forteresse sera encore occupée par une garnison royale jusqu'au traité des Pyrénées au 17° siècle.